L’arthropathie dégénérative (ou arthrose, DJD) est une cause majeure de diminution de la fonction athlétique et de réforme chez les équidés. Pour cette raison, les thérapies régénératives pour la DJD suscitent un intérêt croissant. Le plasma riche en plaquettes (PRP) et les cellules souches mésenchymateuses (CSM) ont été isolés à partir d’un cheval donneur de 6 ans. Les CSM ont été utilisées soit dans leur état natif, soit après induction chondrogénique. Dans une étude initiale, 20 chevaux avec DJD d’origine naturelle dans l’articulation du boulet ont été divisés en 4 groupes et injectés avec ce qui suit : 1) PRP ; 2) CSM ; 3) CSM et PRP ; ou 4) CSM et PRP après induction chondrogénique. Les chevaux ont ensuite été évalués au moyen d’un système de notation clinique après 6 semaines (T1), 12 semaines (T2), 6 mois (T3) et 12 mois (T4) après injection. Dans une deuxième étude, 30 chevaux avec les mêmes antécédents médicaux ont été assignés au hasard à l’une des deux thérapies combinées et évalués à T1. Le profil d’expression des protéines des CSM natives s’est avéré négatif pour l’histocompatibilité majeure (MHC) II et p63, faible en MHC I et positif pour Ki67, le collagène de type II (Col II) et la vimentine. L’induction chondrogénique a entraîné une augmentation de l’expression de l’ARNm de l’aggrécan, de la Col II et de la protéine de matrice oligomérique du cartilage (COMP) ainsi qu’une augmentation de l’expression des protéines de p63 et du glycosaminoglycane, mais une diminution de l’expression protéique de Ki67. L’utilisation combinée de PRP et de CSM a considérablement amélioré la fonctionnalité et la durabilité des articulations endommagées de 6 semaines à 12 mois après le traitement, par rapport au traitement PRP seul. Les scores d’évolution clinique à court terme les plus élevés ont été obtenus avec les CSM et les PRP après induction chondrogènique. Cette étude rapporte une induction chondrogénique réussie in vitro des CSM équins. L’application in vivo de CSM (induites) conjointement avec le PRP chez les chevaux souffrant de DJD dans l’articulation du boulet a entraîné une amélioration clinique significative jusqu’à 12 mois après le traitement.
