Contexte et objectifs : Des preuves expérimentales et des études cliniques préliminaires ont démontré que les cellules souches mésenchymateuses humaines (CSM) ont une fonction immunomodulatrice importante dans le cadre de la greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques (CSH). Nous avons étendu l’évaluation des mécanismes responsables de l’effet régulateur immunitaire dérivé de l’interaction du CSM humain avec des cellules impliquées dans la réponse immunitaire spécifique à l’alloantigène en culture lymphocytaire mixte (MLC).
Conception et méthodes : La différenciation des cellules dendritiques (DC), l’expansion des lymphocytes T et tueurs naturels (NK), l’activité cytotoxique spécifique à l’alloantigène et la différenciation des sous-ensembles de cellules T CD4 + co-exprimant les molécules CD25 et / ou CTLA4 ont été évaluées, en comparant les effet observé en utilisant un CSM tiers avec celui obtenu en utilisant des CSM autologue au répondeur MLC.
Résultats : Nous avons constaté que les CSM humaines inhibent fortement la différenciation DC1 induite par les alloantigènes, régule à la baisse l’expansion des lymphocytes induite par les alloantigènes, en particulier celle des cellules T CD8 + et des lymphocytes NK, diminue la capacité cytotoxique spécifique à l’alloantigène médiée par les lymphocytes T cytotoxiques ou les cellules NK et favoriser la différenciation des sous-ensembles de lymphocytes T CD4 + co-exprimant CD25 et / ou CTLA4. Une activité suppressive plus efficace sur l’activation des lymphocytes T induite par MLC a été observée lorsque les CSM étaient allogéniques, plutôt qu’autologues, par rapport aux cellules répondeurs MLC.
Interprétation et conclusions : Nos résultats suggèrent fortement que l’inhibition médiée par les CSM de la différenciation de DC1 induites par l’alloantigène et l’activation préférentielle des sous-ensembles de lymphocytes T CD4 + CD25 + avec une activité régulatrice présumée représentent des mécanismes importants contribuant à l’activité immunosuppressive du CSM. Dans l’ensemble, ces données fournissent des preuves immunologiques de l’utilisation de CSM pour prévenir les complications immunitaires liées à la fois à la HSC et à la transplantation d’organes solides et à la théorie selon laquelle les CSM sont des suppresseurs universels de la réactivité immunitaire.