Ici, nous passons en revue les données récentes qui soutiennent la tolérance de l’hôte des cellules souches mésenchymateuses adultes allogéniques (CSM). Des preuves apparaissent que les CSM donneuses déploient une gamme très puissante de mécanismes qui permettent d’échapper aux réponses allogéniques de l’hôte. Ces mécanismes comprennent l’expression limitée de l’alloantigène par les cellules souches et des mécanismes dépendants et indépendants du contact cellulaire. Les CSM modulent la fonction des cellules dendritiques et T de l’hôte, favorisant l’induction de cellules T suppressives ou régulatrices. Ces effets sont complétés par l’induction d’une anergie d’arrêt des divisions dans les cellules T et par la production par les cellules souches de facteurs immunomodulateurs solubles, y compris l’interleukine-10, le facteur de croissance transformant bêta, la prostaglandine E2 et le facteur de croissance des hépatocytes. De plus, les CSM expriment l’enzyme indoleamine 2,3-dioxygénase, qui crée un milieu appauvri en tryptophane qui favorise l’immunosuppression. Nous proposons que ces observations présentent une similitude frappante avec les données émergentes sur l’acceptation maternelle de l’allogreffe fœtale. Cette comparaison suggère de nouvelles approches pour déterminer la contribution de différents mécanismes pour l’utilisation réussie de CSM en médecine régénérative.